
La pratique de l’épilation est encadrée en France par un arrêté de 1962 qui prévoit que « tout mode d’épilation est un acte médical, sauf l’épilation à la pince ou à la cire ». Un texte très clair qui n’a pourtant pas empêché plus de 30.000 instituts de beauté de proposer l’épilation à la lumière pulsée à leurs clients.
Or selon les médecins cette pratique relève d’un acte médical et non du seul soin esthétique. La décision, rendue le 15 mars par le tribunal correctionnel de Paris, suite à une plainte déposée en janvier par plusieurs syndicats de médecins leur a donné raison et confirme plusieurs autres jugements déjà rendus sur cette problématique. Tous vont dans le même sens, la condamnation des cabinets d’esthétique pour « exercice illégal de la médecine ».
Selon le Dr Jean-Luc Rigon, secrétaire général du Syndicat national des dermatologues : « quand on fait de l’épilation laser ou à la lampe flash, l’énergie émise cible la mélanine. Or la mélanine n’est pas seulement contenue contenu dans le poil mais aussi dans la peau ou dans les grains de beauté. La lampe flash est une technique qui nécessite un savoir-faire, notamment savoir ce que l’on traite et ce que l’on ne traite pas, qui nécessite de savoir gérer les complications, et ça, les esthéticiennes en sont incapables. »
En janvier 2014, l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France indiquait d’ailleurs que le ministère de la Santé avait reçu plusieurs signalements de cas de brûlures graves suite à des épilations à lumière pulsée. Elle rappelait également que cette technique pouvait masquer des lésions cancéreuses non encore diagnostiquées, qui évolueraient donc à bas bruit.
La lampe flash comme l’épilation laser sont donc des actes qui doivent être pratiqués uniquement par des médecins, comme c’est le cas dans notre clinique.