Le Botox à base de toxine botulique est l’un des principaux produits d’injection proposés en médecine esthétique.
Toxine botulique : rappel historique
La toxine botulique tient son nom d’une maladie, le botulisme, due à une bactérie, Clostridium botulinum. On l’a isolée pour la première fois en 1946, mais elle est depuis fabriquée de manière pharmaceutique, pour proposer un médicament sûr et parfaitement purifié. Son effet rajeunissant a été suggéré par hasard en 1989, par le Dr Carruthers. Utilisant la toxine botulique pour traiter médicalement les strabismes, cette ophtalmologiste constata dans sa pratique en cabinet que ses patients « vieillissaient moins vite » du côté de la partie traitée, avec moins de rides péri-oculaires.
Les travaux de recherche se sont alors développés pour proposer en traitement anti-âge, le Botox, premier principe actif à obtenir dès 2002 le statut si compliqué de médicament en médecine esthétique. Depuis, ses 20 à 25 millions d’injections dans le monde ont confirmé son incroyable succès et sa parfaite innocuité.
La médecine esthétique utilise principalement la toxine A (BTX-A), à des doses infinitésimales. Elle représente près de 50% des actes de médecine esthétique aux USA, expliquant que la marque commerciale Botox soit progressivement devenue comme un nom commun.
Comment agit le Botox ?
La toxine botulique vient se fixer sur les récepteurs d’acétylcholine situés dans la synapse, la jonction entre un nerf moteur et un muscle.
En empêchant l’acétylcholine de se fixer, la toxine botulique empêche la conduction terminale de l’influx nerveux et donc la contraction du muscle : on parle d’effet myorelaxant car les fibres musculaires se relâchent. Cette inhibition dite compétitrice reste temporaire car la neurotoxine est peu à peu dégradée et éliminée sans danger, d’où un effet de 5-6 mois en moyenne. Cet effet myorelaxant permet ainsi de traiter des rides dynamiques, un bruxisme avec hypercontraction des masseters, ou d’embellir un nez trop long par hypercontraction du muscle abaisseur.
L’acétylcholine intervient aussi dans la sécrétion de sueur par les glandes sudorales eccrines, expliquant l’intérêt de l’injection de Botox pratiquée avec succès contre l’hyperhidrose pour mettre fin temporairement à la transpiration excessive des pieds, des mains ou des aisselles.