L’anesthésie en chirurgie esthétique | Magazine Votre Beauté

Le Dr. Alexandre Michon, anesthésiste à la Clinique des Champs-Elysées, répond à une lectrice du Magazine Votre Beauté : « Je veux faire un lifting mais j’ai très peur de l’anesthésie générale. Est-ce plus dangereux qu’une anesthésie locale ? »

L’anesthésie générale...

La principale crainte des patientes à propos de l’anesthésie générale en chirurgie esthétique : ne pas se réveiller. Pour dédramatiser cet acte, le Dr. Michon donne toujours, lors de la consultation pré-opératoire, des explications détaillées en insistant sur plusieurs points. L’anesthésiant est éliminé très rapidement par l’organisme, il n’entraîne aucun effet secondaire (pas de troubles de la mémoire, ni de nausées) et les accidents liés à son utilisation sont rarissimes, voire inexistants. Mieux : Lorsqu’un infarctus ou une angine de poitrine sont signalés dans les antécédents médicaux d’une patiente, on opte pour l’anesthésie générale qui, en évitant toute douleur, élimine aussi le risque associé de poussée de tension.

Quant à l’intubation, incontournable lorsque l’intervention concerne le visage (lifting, rhinoplastie), elle est également synonyme de sécurité car elle permet un contrôle total des voies respiratoires. Seul bémol : elle laisse une sensation passagère de mal de gorge. Pour éviter cela, il existe une alternative, sûre, efficace et plus légère : le masque laryngé.

Dernière étape : le réveil. Il est si facile et agréable que les patientes veulent partir immédiatement et même conduire ! Et elles sont déçues d’apprendre que, pour des raisons de sécurité, cela leur est interdit.

...versus l’anesthésie locale

Si l’anesthésie générale reste une source d’angoisse, le chirurgien peut proposer un lifting sous anesthésie locale. Mais attention, elle dépend de critères stricts. Tout d’abord la zone à traiter ne doit pas être trop importante, car la quantité d’anesthésiant ne doit pas dépasser un certain volume. En cas de surdosage, des troubles cardiaques et neurologiques peuvent survenir. La durée de l’intervention doit se limiter à trois heures : au-delà l’anesthésie locale n’est plus confortable. Un lifting dure environ deux heures et si on y ajoute une chirurgie des paupières supérieures, il faut compter une demi-heure de plus. Mais, si un problème survient et que l’intervention se prolonge, alors là, c’est la pire des situations car il faut passer dans l’urgence d’une anesthésie locale à une générale.

Enfin, le chirurgien doit être très explicite à propos du facteur psychologique. La patiente est-elle sûre de pouvoir supporter les nombreuses piqûres nécessaires à l’anesthésie locale ? Sera-t-elle capable de rester pendant une heure avec la tête bien tournée d’un côté ? A-t-elle bien réalisé qu’elle va assister en direct à l’intervention et tout voir, tout entendre sans bouger et sans se crisper ? Autant de raisons pour lesquelles un lifting du visage se déroule le plus fréquemment sous anesthésie générale. Sereinement et en toute sécurité.

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