Transpiration excessive des mains, comment traiter les mains moites ?

L’hyperhidrose palmaire est une transpiration excessive des mains, par hypersécrétion de sueur par les glandes sudoripares de la paume des mains.

Comment est fabriquée la sueur ?

Notre peau comprend 4 millions de glandes sudorales pour fabriquer une sueur dont le rôle est double : un rôle thermo-régulateur et un rôle excréteur de toxines.

On distingue deux types de glandes sudorales :

• Les glandes apocrines annexées follicules pileux fabriquent une sueur épaisse à forte odeur sui generis, liée à la présence de déchets (urée, ammoniac..) et de phéromones. Elles se retrouvent notamment vers les aisselles et les organes génitaux.
• Les glandes eccrines, bien plus nombreuses, fabriquent une sueur riche en eau, en acide lactique et en minéraux. Elle est fluide et sans odeur. Ce sont les glandes sudoripares des mains.

Cette synthèse de sueur fait intervenir le système nerveux adrénergique, stimulé notamment par le stress. Le neurotransmetteur terminal qui active la glande sudorale et le muscle arrecteur du poil (M. arrector pili) est l’acétyl-choline.

Comment se développe l’hyperhidrose des mains ?

L’hyperhidrose touche de manière variable jusqu’à un quart des français, le plus souvent après la puberté. Les symptômes s’atténuent parfois après 40 ans.

• L’hyperhidrose primitive ou essentielle se produit sans cause apparente et peut donner jusqu’à 3 litres de sueur quotidienne, soit trois fois plus qu’un adulte en bonne santé.
• L’hypersudation secondaire suppose qu’on ait identifié une cause responsable, comme des facteurs endocriniens (ménopause, thyroïde…) ou neurologiques.

La sudation palmaire excessive est une hyperhidrose essentielle idiopathique, touchant la paume des mains.

Cette hyper transpiration des mains est assez simple à reconnaître.

Elle se manifeste par ses signes physiques, avec des mains moites liées à une sécrétion excessive de sueur aqueuse. Même si elle est accentuée par le stress, il n’y a pas de facteur identifiable comme la chaleur. Elle s’accompagne rarement d’une irritation locale, notamment l’été : rougeurs, dermites, mycoses…

Cette hypersudation des mains trouble les relations sociales, car le patient éprouve une vraie gêne et un sentiment de honte. Il peut progressivement s’isoler et moins communiquer. Son stress face à cette situation accentue la transpiration palmaire, d’où un vrai cercle vieux.

L’hyperhidrose des mains peut vite donner de la gêne ou des complexes dans la vie socio-professionnelle, d’autant qu’elle induit un cercle vicieux : on stresse de transpirer, donc on transpire encore plus.

Des examens complémentaires peuvent aider à confirmer le caractère primitif de l’hyperhidrose :

- bilan endocrinien et neurologique ;

- test local de Minor (amidon et Lugol) pour voir si cette hypersudation est locale.

Le neurotransmetteur acétylcholine est essentiel pour aider le muscle arrecteur du poil à se contracter, et la grande à éliminer la sueur produite.

La toxine botulique bloque cette la phase terminale en agissant comme injection Botox anti-transpiration. Elle va saturer les récepteurs du neuromédiateur, l’empêchant d’agir, cette action s’installant progressivement en 5 à 10 jours.

Elle est réversible car au bout de 6 mois, la toxine est dégradée et l’acétylcholine recommence à agir.

Ce traitement anti transpiration des mains doit donc être renouvelé deux fois par an, pour supprimer les mains moites de manière efficace et redonner une vie sociale idéale.